Depuis quelques années, j’ai choisi le chemin de la croissance personnelle. 

La croissance personnelle, pour moi, ça signifie d’être à la quête de la meilleure version de moi-même. De prendre le temps d’apprendre à me connaître, vraiment. D’être dans la pleine conscience de mon identité et d’aligner les projets que j’entreprends dans cette direction. 

La croissance personnelle, c’est aussi d’être curieuse et de partir à la découverte de ce qui me nourrit à l’intérieur. De créer de l’espace autant pour la détente que mes activités physiques, autant pour mes apprentissages que mes contacts sociaux. De trouver l’équilibre entre « je sors de ma zone de confort » et « je fais des choses qui me font du bien ». 

C’est dans cet état d’esprit que je me suis lancé un nouveau défi: celui de méditer ! Ça ne peut pas être si compliqué de s’asseoir en indien, les yeux fermés, et de respirer, n’est-ce pas ? 

C’est avec cet aplomb que je m’installe pour l’une de mes premières méditations. J’ai allumé mon diffuseur d’huiles essentielles et j’y ai déposé quelques gouttes d’huile à l’eucalyptus. Mes lumières sont tamisées. J’ouvre mon application de musique et je choisis une liste de lecture « Méditation à l’état pur ». Ça sonne gagnant! Sur un autre appareil, j’ouvre également une méditation guidée. Je m’installe confortablement devant ma grande fenêtre pour absorber l’énergie de l’extérieur. Play. 

C’est en plein à ce moment-là que mes pensées se bousculent. Mon esprit déambule. Un moment, je suis ici, dans ma pièce de méditation et l’autre, je suis à l’épicerie en train de me révolter contre le prix des bananes bio. 

Un moment, je suis en train de gérer mes comptes de banque et je note mentalement que je dois encore des sous à mon amoureux pour un achat qu’il a fait pour moi. Et l’autre moment, je souris parce que je pense à mon filleul de deux ans. 

Ben voyons. C’est donc ben stressant, méditer.J’ouvre les yeux. Rien n’a bougé. Sauf peut-être mon esprit. 

Mon esprit prend la forme d’un Jack Sparrow qui vagabonde et qui s’accroche à des tyroliennes pour circuler d’un navire à l’autre. La trame sonore de Tiesto se fait même entendre en arrière-plan. Il en manque peu pour que j’aille envie de croiser mon épée avec celle d’Orlando Bloom, alias William Turner. 

T’identifies-tu dans cette expérience de méditation? Est-ce que toi aussi, tu as une âme rebelle qui cherche à sprinter sa vie alors que ce que tu recherches profondément est de ralentir? 

Laisse-moi te rassurer: ce que tu expérimentes est tout à fait normal! 

Contrairement à la croyance populaire, la méditation n’est pas de chercher à freiner nos pensées ni de créer un silence complet dans notre esprit. Méditer, c’est observer, avec une grande dose de bienveillance et de non-jugement envers soi-même, le flot de nos pensées. De les reconnaître et de les accepter telles qu’elles le sont. 

À partir du moment où l’on intercepte des pensées qui sont négatives ou limitantes pour notre bien-être, des pensées qui nous empêchent d’accéder à la meilleure version de nous-mêmes, c’est de prendre conscience de tout l’espace qu’occupent ces pensées-pas-fines, et de les libérer. 

Un petit truc perso: j’ai tendance à m’accrocher à mes pensées. Et quand je dis m’accrocher, c’est que lorsque j’intercepte une pensée, je la trouve intéressante, séduisante même, et je creuse. Je souhaite aller jusqu’au bout de ma compréhension. Renverser cette pensée dans tous les sens pour m’assurer que… Que quoi, finalement?

Alors, plutôt que de plonger dans les ténèbres de ces pensées limitantes, je t’invite à t’exercer à souffler sur ces pensées de la même façon qu’on soufflait sur un bâton imbibé de savon afin de créer des bulles lorsqu’on était enfant. Ou ado. Ou adulte, hein! Des bulles légères qui flottent et qui s’envolent vers le ciel.

Bref, de la même façon que le vent souffle sur les nuages, je t’invite à souffler sur les pensées-pas-fines de ton esprit afin de t’en libérer et de savourer pleinement le moment présent.